En passant sous l’égide des Suédois de Paradox Interactive, le studio néerlandais Triumph délaisse l’heroic fantasy pour la science-fiction, sans s’éloigner toutefois des mécanismes de jeu qui ont fait la réputation de la série des Age of Wonders.
À la tête d’une civilisation déracinée, le joueur est incité à conquérir des terres inconnues. Loin d’être inhabité, ces espaces pullulent d’éléments en tous genres. De la faune locale (forcément menaçante), aux vestiges très variés (épaves, cités, minerais) en passant par des formes de vie concurrentes, les activités et les loisirs ne manquent pas. À la manière des jeux de gestion les plus connus, Civilization en tête, Planetfall respecte totalement la règle des 4X : exploration, exploitation, extermination, expansion sont les quatre composants fondamentaux pour faire un jeu de stratégie et gestion digne d’intérêt. À ce titre, le contrat est totalement honoré. De la petite implantation de départ, il faut grossir le plus possible, coloniser un maximum de territoire tout en consolidant sa défense. La diplomatie tient logiquement une place de choix dans le gameplay de Planetfall : échange de technologies ou de bons procédés, la nécessité de tenir compte de l’humeur de ses voisins est indispensable. Néanmoins, il convient de reconnaître que tous ces mécanismes sont largement pratiqués dans de nombreux jeux, à tel point qu’il est difficile de faire son trou parmi les chefs de file comme Total War ou Endless Space. Mais Planetfall bénéficie d’une bonne réalisation et n’a pas à rougir face à ses pairs (hormis des bruitages un peu embarrassants et certaines animations fâcheuses). Même les phases de combat au tour par tour très inspirées par Xcom représentent un défi à la hauteur. Si Planetfall n’est pas particulièrement ambitieux, il propose quand même un divertissement amplement satisfaisant.
Éditeur, développeur : Triumph Studios, Paradox Interactive
Genre : stratégie
Supports : PC, PS4, Xbox One, Mac
Date de sortie : déjà disponible